Emmanuelle
Maigne
Presque rien
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1Presque rien
21,2,3, soleil
3Tu imagines...
4Hommage
5Qui veulent tout dire
6La chaleur de ton regard
7Ensemble incognito
8Rendez-vous
9Histoire banale
10Angle mort
111,2,3, soleil (acoustique)
Allongée par terre, je me souviens
j'ai le cœur en fête, pour presque rien
tous ces rires qui résonnent encore
qu'ils pourraient réchauffer le nord
allongée par terre, ces petits riens
Ton chagrin qui va et qui vient
que tu enfouis sous les coussins
tu voudrais n'avoir peur de rien
je te vois le regard malin
qui est certain de son chemin
mais qui attend de savoir le mien

Allongée par terre, un peu plus loin
j'ai le cœur en fête, pour presque rien
des souvenirs qui se remplissent
dans les recoins de mes valises
allongée par terre, ces petits riens
Et ces larmes qui tombent dans mes mains
je pourrais les garder au moins
pour qu'un jour tu puisses les peindre
j'emporterai tous tes dessins
j'en ferai un tapis indien
quand j'aurai trouvé mon chemin

Allongée par terre, je te rejoins
j'ai le cœur en fête, pour presque rien
des images qui se superposent
c'est le temps qui ose la pause
allongée par terre, ces petits riens
De tes envies de jouer un rôle
je me souviens un jour à l'aube
le plus beau c'était le tien
et si la scène devient morose
je te cueillerai toutes les roses
que tu pourras prendre sur ton chemin

Allongée par terre, je me souviens
j'ai le cœur en fête, pour presque rien
ces enfants qui sont dans mon cœur
qui les fait pousser comme une fleur
je le dis maint'nant, ce sont les miens
Un peu de cette humeur
partout dans la cour de l'école
ces enfants qui rigolent
un peu moins protocoles
ces messieurs serrés dans leur col
regardez l'oiseau qui vole

Je vais compter jusqu'à trois
1-2-3 retourne toi
si tu bouges tu pourras passer ton chemin
si tu bouges pas tiens toi bien

Un peu de fantaisie
quand je lis "entrée des artistes"
des nez rouges, un peu tristes
un peu d'adrénaline
ces messieurs dames qui se poursuivent
en faisant leurs acrobaties

Je vais compter jusqu'à trois
1-2-3 retourne toi
si tu bouges tu pourras passer ton chemin
si tu bouges pas tiens toi bien

Un peu de poesie
quand se parler devient facile
quand les mots nous réunissent
un peu de rimes en i
si parfois vous vous sentez vides
ce sont elles qui nous font sourire
Toujours des si
toujours des si, peut-être
j'y arriv'rai, j'y arriv'rai pas
qu'est ce que tu dis de ça
tu veux des" oui"
des"oui" qui font envie
un petit verre le soir
pour se permettre ce qui n'l'est pas

Tu n'as pas rêvé de cette vie
tu n'as pas rêvé de cette vie
alors t'as du mal à sourire
apologie de tes ennuis
alors tu te dis qu'en principe
ailleurs c'est mieux
tu imagines...

Tu vois tes rides
quand tu es de profil
tu dis tout haut c'est un scandal
c'est du ressort du tribunal
tu vois le pire
quand le mieux se dessine
tu paniques dans tous les cas
c'est pas possible un pareil cas

Tu n'as pas rêvé de cette vie
tu n'as pas rêvé de cette vie
alors t'as du mal à sourire
apologie de tes ennuis
alors tu te dis qu'en principe
ailleurs c'est mieux
tu imagines...

Tu imagines un peu trop
tu t'imagines sans défauts
tu sais que c'est n'importe quoi
mais tu y vas sans états d'âmes
Tu imagines un peu trop
tu m'imagines sans défauts

Tu n'as pas rêvé de cette vie
tu n'as pas rêvé de cette vie
alors t'as du mal à sourire
apologie de tes ennuis
alors tu te dis qu'en principe
ailleurs c'est mieux
tu imagines...
Il parait que t'as peur
dis le moi si j'ai tord
tu peux poser ta tête alors
allongé contre mon corps
tu t'endors
Il parait que t'as peur
du son de nos désaccords
pas besoin d'être du même bord
pour s'aimer au milieu de notre décor

Par la fenêtre dehors ça résonne
le froid du monde ressort, en automne
les feuilles volent et s'envolent
drapées dans tes remords
et tu te réchauffes un peu, sous ton col
tu me dis de faire un voeu, tu t'affoles
un vent du nord est venu, soufflé sur tes idées folles

Il parait que t'as peur
dis le moi si j'ai tord
tu peux poser ta tête alors
allongé contre mon corps
tu t'endors
Il parait que tu veux
souvent nous jeter un sort
les contes de fées nous honorent
mais ta princesse n'est pas d'accord
elle mord

Le bruit du silence est d'or, ça t'étonne
tu voudrais parler encore, jusqu'à l'aurore
on devient sourd à nos discours, pour toujours
tu me prends la main encore et encore
si tu pouvais tu prendrais aussi ma mort
tu caresses ma joues et là, tu te sens plus fort

Emmène moi marcher sur le port, près des quais
il paraît qu'il y a un trésor, s'il te plaît
il n'y a pas de places en trop,on est tous c'est certain des héros

Emmène moi marcher sur le port, près des quais
on pourrait regarder les vagues s'il te plaît
elles froissent l'océan si grand, mais jamais ne l'offensent
Fatigués de n'être que des intérimaires
des pions que l'on jette
tout en bas de l'échelle
on se ramasse, on s'entrelace, on se laisse faire
Fatigués de chanter toujours les mêmes rengaines
sur des partitions écrites une fois sur deux à l'envers
l'envers du décor
des silences et des soupirs qui veulent tout dire
qui veulent tout dire... qui veulent tout dire

Dire ce que l'on veut, dire ce que l'on veut entendre
qui veulent tout dire
dire ce que l'on peut, dire ce que l'on peut prétendre
qui veulent tout dire
dire ce que l'on est, dire ce que l'on est ensemble
qui veulent tout dire
dire ce que l'on a, dire ce que l'on a de grand

Fatigués de ramer, de se coucher par terre
de lorgner la misère en ayant peur de ses revers
on se rassure, on accumule son petit pécule
Faigués d'hésiter quand on n'doit pas se taire
de fabriquer des mots qui finalement n'ont plus l'air
l'air de dénoncer, d'annoncer, d'espérer...
qui veulent tout dire, qui veulent tout dire, qui veulent tout dire..

Dire ce que l'on veut, dire ce que l'on veut entendre
qui veulent tout dire
dire ce que l'on peut, dire ce que l'on peut prétendre
qui veulent tout dire
dire ce que l'on est, dire ce que l'on est ensemble
qui veulent tout dire
dire ce que l'on a, dire ce que l'on a de grand
Je n'ai jamais pris le temps, de te revoir
déjà quelque temps passé depuis ce fameux soir
tous les matins dans le train, je suis témoin
des visages déliés et pleins, peut-être parmi le tien
il est des souvenirs qui, qui nous enchaînent
juste une façon de sourire, qui nous possède
des images qui nous rassurent, qui nous harcèlent
jusqu'à c'qu'on ne soit plus sûr, en plein dilemme

Si je ne te perçois plus
juste dans le clair obscur
j'ai dans les yeux, dans le corps, quelque part
la chaleur de ton regard
S'il ne me reste que la plume
pour me rapp'ler ton allure
j'ai dans les yeux, dans le coeur, quelque part
la chaleur de ton regard

Quand je m'arrête un instant, là dans le square
je peux m'asseoir sur ce banc, remplie de mon histoire
au loin quelqu'un qui se penche, je crois que c'est toi
tu fais partie de ma vie mais je n'te trouve pas
il est des absences qui, qui nous révèlent
même si on n'a pas choisi, un jour, on s'émerveille
d'une attention, d'un geste, même un peu bohêmes
c'est posé dans notre coeur, quand on se met en scène

Si je ne te perçois plus
juste dans le clair obscur
j'ai dans les yeux, dans le corps, quelque part
la chaleur de ton regard

Je n'ai jamais pris le temps, de te revoir
déjà quelque temps passé depuis ce fameux soir
tous les matins dans le train, je suis témoin
des visages déliés et pleins, peut-être parmi le tien
Quand je m'arrête un instant, là dans le square
je peux m'asseoir sur ce banc, remplie de mon histoire
au loin quelqu'un qui se penche, je crois que c'est toi
tu fais partie de ma vie mais je n'te trouve pas
Je marchais hier, dans les rues de la ville
tout était très clair
l'odeur du métro, me colle à la peau
c'était en avril, il faisait un peu chaud
les uns contre les autres
les gens parlent haut
de leur vie, beaucoup trop

Ensemble incognito
des regards pour de faux
on se croise bientôt
se salue, à propos...

Un place, une église, quelques oiseaux tranquilles
des berges un peu salies
depuis la dernière nuit,
quelques bouteilles vides
des cafés des restos, des magasins décos
des personnes qui se pressent
tout en lisant la presse
en tombent à la renverse

Ensemble incognito, des regards pour de faux
on se croise bientôt, se salue à propos
on oublie aussitôt, il est presque trop tôt
chacun sous son manteau, et le coeur un peu gros (2)
on fait tout comme il faut, et on finit idiot
quel est ton numéro, écrit là dans ton dos
si tu peux être beau, on fera ta promo
si tu veux être beau, tu finiras solo (2)

Ensemble incognito, des regards pour de faux
on se croise bientôt, se salue à propos
cachés nos idéaux, ils n'étaient pas si gros
vouloir jouer au loto, pour gagner le gros lot
aller boire au bistrot, écouter les infos
éteindre la radio, car cette fois s'en est trop
pleurer sur nos égos, que l'on prend en photo
nos vies en vidéo, pour en faire un mélo (2)
On s'est croisé dans la rue, un soir,
la lune était là, me montrait du doigt
j'ai bien vu qu'il m'avait vue, le gars
il m'a fait un signe qui voulait dire
viens là (2)

D'une voix qui résoud tout, d'un coup
il m'a dit, sans de détour:
-" j'ai envie de vous"
il y a de ces rencontres d'un jour
où tout est tordu
on se fout de tout (2)

-"Et bien Monsieur que faites vous?
Moi je voulais attendez, un rendez-vous
- Ce n'est pas la peine, me dites-vous
Vous le savez déjà, alors rendez-vous"

Le bruit dehors m'indiffère
quand il me dit:
-"laisse toi faire"
ses deux mains posées sur ma chair
je le regarde, je le regarde...
oh oui je manque d'air
sa bouche est digne de l'adultère
qui n'a pas vraiment, pas vraiment su se taire
au détriment des bonnes manières
je me laisse partir, doucement, en arrière

-"Et bien Monsieur que faites vous?
Moi je voulais attendez, un rendez-vous
- Ce n'est pas la peine, me dites-vous
Vous le savez déjà, alors rendez-vous"
On voudrait tell'ment, ne jamais partir
on espère vraiment, continuer le film
remplir tous nos tiroirs, de nos espoirs

J'n'ai pas vu le temps passer, il s'est délavé
le temps de quelques années, l'été s'est enrhumé
il ne faut jamais grand chose, à y penser
on est l'un en face de l'autre, plutôt à côté

il ne faut jamais grand chose, à y penser
on est l'un en face de l'autre...

On n'a pas suivi le trait que l'on avait tracé
simple ligne à la craie, que la pluie a effacée
j'ai bien senti l'arc en ciel, tous ces matins d'hiver

Mais là haut dans le ciel, les couleurs sont tombées
le gris était si fier, qu'on en était gêné
j'ai repris mes affaires, celles qui m'accompagnaient
Si tu crois, si tu peux ouvrir tes bras
si tu vois, si tu vois ce que je vois
tu regardes devant toi, le cadre est bien à l'endroit
penche le un peu comme ça, tourne la tête tu verras
oui tu verras

Une partie du décor au bord, au bord
de ta vie qui s'affiche, en angle mort
Une partie du décor au bord, au bord
rien ne se fige, rien n'est inscrit, rien n'est écrit
tout seul à bord, en angle mort
tout seul à bord...

Comme un tableau suspendu qui voudrait se fixer au mur
un arrêt, un point virgule qui t'éviterait les blessures
mais la toile n'a pas d'allure si tu la regardes d'au dessus
elle te renvoie tes habitudes, tes solitudes et tes armures
triste aventure
celle d'être sûr...

Que le décor, au bord
ne pourrait afficher un angle mort
celle d'être sûr que le décor, au bord
ne pourrait pas cacher cet angle mort
tout seul à bord, en angle mort
tout seul à bord...

Celle d'être sûr...
que le décor, au bord
ne pourrait afficher un angle mort
celle d'être sûr que le décor, au bord
ne pourrait pas cacher cet angle mort
tout seul à bord, en angle mort
tout seul à bord...
Un peu de cette humeur
partout dans la cour de l'école
ces enfants qui rigolent
un peu moins protocoles
ces messieurs serrés dans leur col
regardez l'oiseau qui vole

Je vais compter jusqu'à trois
1-2-3 retourne toi
si tu bouges tu pourras passer ton chemin
si tu bouges pas tiens toi bien

Un peu de fantaisie
quand je lis "entrée des artistes"
des nez rouges, un peu tristes
un peu d'adrénaline
ces messieurs dames qui se poursuivent
en faisant leurs acrobaties

Je vais compter jusqu'à trois
1-2-3 retourne toi
si tu bouges tu pourras passer ton chemin
si tu bouges pas tiens toi bien

Un peu de poesie
quand se parler devient facile
quand les mots nous réunissent
un peu de rimes en i
si parfois vous vous sentez vides
ce sont elles qui nous font sourire
Au fil du temps
2011
France Bleu Toulouse
novembre 2013
Rencontre avec Emmanuelle Maigne
octobre 2014